Ernst Ludwig Kirchner (Aschaffenburg, 1880 – Frauenkirch, 1938) «Leader » autoproclamé du groupe d’artistes die Brücke (Pont), fondé à Dresde en 1905, Ernst Ludwig Kirchner, joua un rôle central dans les premiers développements de l’expressionnisme allemand (fig.186). Ses premières oeuvres révèlent l’influence de l’Impressionnisme, du postimpressionnisme et du Jugendstil, mais dès 1909, Kirchner peignait d’une manière distinctive et expressive grâce à un coup de pinceau audacieux, mais détendu, des couleurs vives et non naturalistes, et des gestes intenses. Il travaillait dans son atelier à partir d’esquisses réalisées très rapidement, souvent à partir de figures mouvantes, de scènes inspirées de la …
À la fois repère de leur original propriétaire et salle d'exposition savante pour leurs visiteurs, les cabinets de curiosités, espaces incontournables des demeures du XVIe au XVIIIe siècle, furent de véritables lieux d'expression pour les collectionneurs hétéroclites. Entre espèces végétales ou animales rares et autres vestiges géologiques fossilisés, ces cabinets furent toujours dédiés à la connaissance et au savoir. Microcosmes extraordinaires, ils transformèrent, non sans une ambition encyclopédique, les variétés de curiosités naturelles qu'ils abritaient en pièces inédites, véritables chefs-d'œuvre de dame Nature. L'auteur nous mène ici dans l'antre de ces alcôves ouvertes sur l'immensité d'un monde que l'on découvrait …
Qu’y-a-t-il de plus banal qu’une paire de chaussures ? Pourtant, aujourd’hui encore, la moitié de l’humanité n’en connaît pas l’usage. Dans un monde où la chaussure est devenue un objet de consommation, comment oublier que nos arrière-grands-parents l’utilisaient pour les cérémonies et autres occasions exceptionnelles. L’industrie a accompli son devoir : produire en grande quantité à des prix plus abordables. Mais il fut un temps où la chaussure symbolisait la force des légions romaines, la puissance des seigneurs du Moyen Âge européen ou encore l’oppression des femmes chinoises. C’est une histoire longue et passionnante que l’auteur Marie-Josèphe Bossan, conservateur du …
Thème intemporel et on ne peut plus incontournable, l'amour ne cesse aujourd'hui encore de fasciner les artistes. Qu'il soit peintre, sculpteur ou architecte, l'artiste l'aborde, l'évoque, l'illustre, y puise son inspiration, comme tout un chacun s'y réfère chaque jour de sa vie. Jamais épuisé, toujours renouvelé, il porte les artistes vers les chefs-d'œuvre de leur vie. De L’Amour sacré et l’Amour profane de Titien au Baiser de Brancusi, l'amour se transforme au fil des mouvements et des époques, mais reste, quelles que soient les couleurs qui l'éclairent, un langage universel défiant à la fois le temps et l'espace. C'est toute …
Joaillier à la réputation mondialement établie, Tiffany fut, aux États-Unis, le fer-de-lance du mouvement Art nouveau. Au sein d'une époque et d'un pays riches de découvertes et d'inventions, Tiffany réussit à aligner les arts décoratifs, longtemps considérés comme mineurs, au rang suprême des beaux-arts. Faisant du verre leur matériau de prédilection, les ateliers de Tiffany développèrent des techniques de traitement toujours plus innovantes et permettant de décupler les effets possibles. À l'instar de Gallé ou de Daum, en France, Tiffany exploita la richesse de ses couleurs, sa transparence ou son opacité, dans des déclinaisons toujours plus belles d'éléments décoratifs divers …
L’ouvrage prend le contre-pied des magazines comme Play Boy qui ont contribué à développer des images du corps féminin formatées et liées à la consommation de masse. Il est ici question de photographies coquines, de femmes dénudées et offertes au regard. L’auteur, Alexandre Dupouy, résume la situation de la photographie érotique à ses débuts et fait émerger une véritable « École française de la photographie érotique ». Cet ouvrage est un long voyage à travers un siècle de photographies de collectionneurs. Chacune de ces images d’une grande qualité artistique est marquée par la pudeur et la tendresse du cliché.
Si le ravissant « Pays du soleil levant » devait, lors d’une de ces éruptions volcaniques qui le menacent d’extinction, sombrer à jamais dans les profondeurs de l’océan, il continuerait de vivre pour nous à travers le trait magique d’Utagawa Hiroshige. En contemplant ses paysages, les ailes légères de l’imagination nous portent vers un pays d’averses et de crépuscules – une scène féerique, où l’arc-en-ciel tombe sur la terre, se brisant en un millier de prismes – où les eaux s’écoulent doucement vers des horizons parsemés de narcisses ou bleu azur. Dernier grand maître de l’art de l’Ukiyo-e, Hiroshige a …
Albrecht Dürer (Nuremberg, 1471–1528) Dürer est le plus grand artiste allemand et le plus représentatif de l'esprit germanique. Comme Léonard, c'était un homme extrêmement attirant physiquement, doté de manières charmantes, de conversations agréables et de grandes capacités intellectuelles. Il était très versé dans les sciences et les mathématiques, et son don pour le dessin était extraordinaire. Dürer est plus réputé pour ses gravures sur bois et sur cuivre que pour ses peintures. Dans les deux pourtant, l'adresse de la main est au service de l'observation la plus minutieuse et de l'étude analytique du personnage et de la structure de la …
L’art naïf connaît ses premiers succès à la fin du XIXe siècle. Des « peintres du dimanche » développent avec spontanéité et simplicité une forme d’expression qui, jusqu’alors, avait peu intéressé les artistes et les critiques d’art. Influencée par les arts primitifs, la peinture naïve se distingue par la précision de ses traits, la vivacité et la gaieté de ses couleurs, ainsi que ses formes brutes, souvent élémentaires. L’art naïf est représenté par des artistes tels qu’Henri Rousseau, Séraphine de Senlis, André Bauchant et Camille Bombois. Ce mouvement s’est également développé à l’étranger, où se sont démarqués des artistes aussi …
Les portraits, les nus et les natures mortes de Tamara de Lempicka (1898-1980) résument l’esprit Art déco et Jazz Age. Ils reflètent le style de vie élégant et hédoniste d’une élite fortunée et glamour dans le Paris de l’entre-deux-guerres. Combinant une formidable technique classique et des éléments empruntés au cubisme, Tamara de Lempicka représente à l’époque le summum de la modernité, tout en s’inspirant de grands maîtres portraitistes comme Bronzino et Ingres. Ce livre célèbre la beauté rationnelle de ses meilleurs travaux réalisés entre 1920 et 1930. Il retrace l’histoire de la vie extraordinaire de cette femme séductrice et talentueuse …
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